Le sol des tourbières est une merveille à observer, dont je ne me lasse pas. J’ai retrouvé mes nombreuses photos car je suis en ce moment en train de travailler sur cette flore pour une prochaine parution. Même s’il n’est pas possible de vous montrer ces illustrations, je peux tout du moins vous en parler et comme support à mon propos, j’ai retrouvé aussi un petit pavé phytosociologique que j’avais réalisé il y a longtemps maintenant pour un guide Gallimard sur le Parc naturel régional des Ballons des Vosges.

On y voit une motte de la tourbière bombée avec, piquées dans la sphaigne de Magellan qui en constitue le « terreau », des petites espèces rares et emblématiques comme l’Andromède (Andromeda polifolia), la Linaigrette engainée (Eriophorum vaginatum) qui forme les petits toupets blancs au fond, et la Canneberge (Vaccinium oxycoccos). Le scirpe cespiteux, à droite devant, et derrière lui la Molinie bleue sont des compagnes habituelles plus communes. Ces deux plantes en touffes forment de solides touradons entre lesquelles la sphaigne subsiste et parfois s’effondre pour former des gouilles où il n’y a pas intérêt à poser le pied ! La sphaigne peut retenir dans ses fibres vingt fois son volume d’eau. Le petit papillon est le Nacré de la canneberge.
Ci-dessus, les petites pommes de la Canneberge et les fruits dressés de l’Andromède (la fleur est un petit grelot rose) que j’avais prises en photo en été 2008, dans le Jura.
Pour le plaisir j’ai ajouté ci-dessous l’Airelle du Mont Ida (Vaccinium vitis-idea),vue sur la tourbière du Lac des Rousses et la Sarracénie, une américaine qu’on commence à rencontrer dans nos tourbières de France, par exemple à Frasnes.
Pour continuer ce voyage, vous pouvez revoir :
http://www.aquarelle-bota-clairefelloni.com/article-24443470.html
http://www.aquarelle-bota-clairefelloni.com/article-20392311.html