Je continue le journal de ma planche de Volubilis : après une enquête auprès de l’horticulteur où j’avais trouvé ma plante, il s’avère qu’il s’agit bien du Liseron bleu vivace ou Volubilis des jardins. Un peu inquiète du nom latin qu’il me donne alors, je constate au retour qu’ Ipomoea leari est synonyme d’ Ipomoea indica. Mon impression était donc la bonne et c’est pour cette raison que la corolle reste d’un bleu assez doux nuancé de mauve qui vire rapidement au rose et non du bleu beaucoup plus prusse ou cyan qui caractérise plutôt l’ Ipomoea tricolor.
Le liseron vivace quand le climat lui permet de se comporter vraiment en vivace est devenue une plante invasive, notamment au Portugal, voir cette page :http://invasoras.pt/gallery/ipomoea-indica/
Ipomea indica , en France, est dite par les jardiniers « vivace herbacée cultivée en annuelle » et le feuillage « persistant ou caduc selon le climat hivernal ».
Il est vrai que pour mettre au point mon dessin préparatoire, j’avais encore tous les éléments sur le pied alors que nous sommes à la mi-novembre et que j’habite au nord de la Loire. Par contre, je ne me suis pas basée sur la taille des fleurs qui restaient car c’est vraiment la fin, elles sont nettement plus petites que cet été !
J’ai élaboré ma composition sur un calque en reprenant des petits ensembles qui me plaisaient sur la kyrielle de photos prises cet été, mais en surveillant bien sur la plante elle-même que mes montages étaient vraisemblables. Le report de ce dessin, je le pratique à l’ancienne en faisant un contrecalque, mais ensuite je reprends chaque morceau que je vais travailler avec un crayon très fin et la gomme mie de pain qui élimine les traits grossiers de graphite laissées par le calque de mise en page.
Ensuite, c’est la mise en couleur morceau par morceau en m’inspirant des petites études que je vous ai postées la dernière fois. J’ai commencé par la verdure pour me mettre en jambe et le mélange du Vert Véronèse de chez Sennelier ( = Vert Winsor nuance jaune chez Winsor et Newton soit PG36) et de l’Auréoline ( même pigment chez Sennelier et chez Winsor et Newton : PY40), me plait bien pour commencer le feuillage.